L’équipe féminine des Citadins a plié 48 à 73 face aux Stingers de Concordia, qui ont imposé leur rythme tout au long du match samedi.

Une équipe en reconstruction
Dès le début du match, les joueuses de Concordia ont pris le dessus sur le jeu de l’UQAM avec une défense mettant la pression dès la montée de balle. Annabelle Fortin, capitaine des Citadins, regrette cet aspect. « On se laisse bousculer. On se laisse imposer le rythme des autres équipes au lieu d'imposer le nôtre », explique-t-elle.
« Le fait qu'il y ait beaucoup de recrues, qu'on soit peu de vétéranes, et les vétéranes, on est des deuxièmes années et on n'a pas beaucoup plus d'expérience que c'est sûr que ça aide pas », ajoute la joueuse.
Ce manque d'expérience aura entraîné 36 pertes de balles samedi. Des pertes de balles principalement dues à de mauvaises passes entre les Citadins. De plus, sur plusieurs actions, des joueuses de l’UQAM avaient été oubliées par la défense des Stingers mais aussi par leurs propres coéquipières.
La capitaine des Citadins expose que ce problème vient de la nouveauté de l’équipe. « On est une jeune équipe, donc on apprend à se connaître. Les assists sont plus difficiles et on a de la difficulté à se trouver sur le court. »
Ce souci d’alchimie se retrouve aussi en défense. Même en dehors du terrain, il est facile de constater que les joueuses ne communiquent pas assez entre elles. Après de bonnes séquences défensives, les Citadins ruinent leur effort en échouant au rebond. L’équipe de Concordia a marqué 20 points grâce à des secondes chances.
Changer de stratégie ?
Cependant, l’excuse de la nouvelle équipe n’est pas suffisante pour expliquer que l’UQAM n’a pas su montrer son jeu en dehors de 2 min dans le début du dernier quart temps.
Il faut dire que le match de samedi a dans l’ensemble été mauvais pour toutes les joueuses de l’UQAM. Seules deux d'entre elles, provenant du banc, se sont démarquées par leur volonté, les ailières Naomie Lehuu Rivard et Érika Bégin. La première s’est battue sur tous les ballons à sa portée, permettant à son équipe de récupérer 10 rebonds sur les 34 au total. La seconde a tenté d’apporter du dynamisme en attaque et a bien tenu ses duels en défense.
En mettant de côté la bonne défense de Concordia, le jeu d’attaque des Citadins marche difficilement. Leur jeu manque de mouvement, la balle ne circule que trop peu, et l’attaque est trop centrée autour de la meneuse. Ce fonctionnement ne laisse pas l’opportunité aux autres joueuses de s’exprimer correctement.
Ce mode de jeu ne permet pas de bonnes conditions pour des tirs extérieurs. La preuve en est avec Elisabeth Duchemin qui aura été plus discrète, finissant tout de même avec 10 points. L’équipe termine le match avec une réussite aux 3 points de 28,6%.
Il faut cependant témoigner que les Citadins ont eu des séquences défensives intéressantes avec leur zone 1-3-1 leur permettant 12 interceptions au total.
Malgré ces bons passages, les joueuses de l’UQAM étaient incapables de vraiment réduire l’écart de points à cause de leurs nombreuses erreurs.
Changer de mentalité
Pour la suite, Annabelle Fortin pense qu’il va falloir « travailler plus fort et pas juste aux pratiques [c’est-à-dire] venir les matins travailler ».
Cela va aussi passer par un changement de mentalité, selon elle. Il faut « arrêter d'avoir peur et de se dire qu'on est une jeune équipe. On s'en fout qu'on soit une jeune équipe. Je pense qu'on est capable de gagner. Il faut se créer une mentalité de ‘on va aller fight’ et au contraire, qu’on n'a rien à perdre. C'est les autres qui ont à perdre contre nous », affirme-t-elle.
Il faudra aussi que les joueuses se débarrassent de leur nervosité personnelle et, comme le disait jeudi dernier l’entraîneur en chef Gerry Neree, que cela vienne des joueuses elles-mêmes.
Finalement, la capitaine de l’équipe incite le public à continuer de venir les encourager. « On va finir par gagner », déclare-t-elle avec confiance.
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