Après avoir passé les cinq dernières saisons à danser avec les dernières places de l’association de l’Est et de la NBA, les Pistons de Détroit semblent avoir retrouvé le sourire cette année.

Ils sont pourtant connus pour être l’une des pires équipes de ces dernières années en NBA, notamment depuis qu’ils ont égalé, la saison dernière, le record des Sixers de Philadelphie de 2014-15 et 2015-16 pour la plus grande série de défaites consécutives de l’histoire de la grande ligue américaine.
Avant le début de l’exercice 2024-2025, les Pistons n’ont jamais dépassé les 23 victoires en saison régulière sur les cinq dernières années, mais aujourd’hui, le vent semble avoir tourné à Détroit, et les Pistons sont de retour sur les chemins de la victoire.
Car, oui, si vous ne le saviez pas encore, Détroit occupe actuellement la neuvième place de l’Association de l’Est, avec une fiche de 22 victoires et 21 défaites, au moment d’écrire ces lignes, et semble bien parti pour décrocher une place en séries à la fin de la saison.
Cade Cunningham : le facteur X
Lorsque Cunningham est sélectionné au premier choix du repêchage de la NBA en 2021, les Pistons sortent d’une saison difficile où ils ont terminé à la dernière place dans l’association de l’Est avec une fiche de 20 victoires pour 52 défaites. Si, depuis ce jour les Pistons sont restés dans les bas-fonds du classement, le joueur en provenance de l’Université d’État de l’Oklahoma, lui, n’a cessé d’améliorer ses statistiques personnelles.

La première saison de Cade Cunningham n’avait rien de timide. Avec une fiche de 17.4 points, 5.5 rebonds et 5.6 passes décisives de moyenne, le meneur de Détroit a largement répondu aux attentes que le public avait de lui. Quatre ans plus tard, l’américain continue de briller avec une moyenne de 24.5 points, 6.5 rebonds, et 9.3 passes décisives. Aujourd’hui, il est impossible de renier le talent du meneur, et les partisans semblent être du même avis, car, actuellement, Cunningham se trouve à la septième place des votes du public pour les équipes d’étoiles de la NBA dans la catégorie des gardes.
En parallèle à cela, Cade Cunningham a réussi à se faire une place, et à devenir la première option offensive des Pistons avec une moyenne de 35.6 minutes de jeu par match. Il est impossible de nier que le succès de Détroit n’est pas lié aux évolutions des statistiques du meneur de jeu américain, qui, selon certains partisans des Pistons, devrait être considéré dans les conversations pour le titre de meilleur joueur de la saison.
Du renouveau sur le banc
Si Cade Cunningham est l’une des raisons principales du succès de Détroit, l’arrivée de JB Bickertsaff à la tête de la formation du Michigan en est une autre.
Lorsque les Pistons terminent la saison 2018-2019 en étant balayés par les Bucks de Milwaukee au premier tour des séries éliminatoires, Dwane Casey occupe alors le poste d’entraîneur-chef. Mais dès la saison suivante, Détroit tombe dans les bas-fonds de l’association de l’Est, et n’arrive pas à redresser la barre, et en 2023, Casey décide de démissionner de son poste.
Dans le but de se relancer, les Pistons signent Monty Williams, l’ancien entraîneur-chef des Suns de Phoenix, pour une durée de six ans, et contre un beau chèque de 72 millions de dollars américains. Malgré le succès de Williams avec les Suns, la relation entre l’entraîneur-chef et le club du Michigan sera de courte durée, puisqu’il sera limogé 1 an plus tard après une saison 2023-2024 catastrophique.

Pour le remplacer, Détroit choisit de signer JB Bickerstaff en provenance de Cleveland. Une signature qui peut paraître aléatoire aux yeux de certains, mais qui est en fin de compte très intelligente. En effet, ce n’est pas la première fois que Bickerstaff arrive dans une équipe en plein naufrage. En 2020, il reprend une équipe des Cavaliers qui peinent à se reconstruire depuis le départ de LeBron James, et les emmène en série en seulement deux ans.
S’il a permis à Cleveland à participer par la suite aux séries entre 2022 et 2024, il sera finalement remercié en février 2024 à la surprise générale, avant de s’engager avec les Pistons en novembre dernier. L’arrivée de Bickerstaff souffle un vent de renouveau à Détroit qui est passé de risée de la NBA, à une équipe en course pour les séries en une moitié de saison, le tout avec le quatrième effectif le plus jeune de la ligue d’un âge moyen de 24 ans.
Grâce à la présence de jeunes joueurs aux côtés de Cade Cunningham, tels que Jaden Ivey et Jalen Duren, JB Bickerstaff a l’opportunité de restaurer une culture de la gagne à Détroit pour la première fois depuis le début des années 2000 et de remettre les Pistons sur le devant de la scène.
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