Dans les coulisses des sports universitaires, un récit persistant demeure encore silencieux : celui de la stigmatisation des femmes.
L’ardeur des compétitions engendre un fervent soutien pour les équipes féminines qui tend à cacher les préjugés entourant leur pratique : elles doivent sans cesse gagner pour être reconnues. La force, la compétence et le mérite des femmes sont parfois éclipsés ou remis en question par des stéréotypes de genre.
Le rôle des médias
La stigmatisation a toujours été présente dans le sport féminin, même au niveau universitaire, sous différentes facettes. Que ce soit par une moins grande représentation médiatique, moins d’opportunités de carrière ou une disparité dans la visibilité de leur pratique face à celle des équipes masculines, les athlètes féminines passent par des chemins de gravier pour se rendre à leur but.
Les médias jouent un rôle crucial dans la perpétuation ou la réduction de la stigmatisation dans le sport. Une couverture médiatique équitable et respectueuse peut contribuer à changer les perceptions et à promouvoir l’inclusion. Selon Lory Ouellette, joueuse de flag football depuis 8 ans, les femmes doivent être mises de l’avant. "Il faut mettre plus d’accent sur elles, plus les promouvoir, car les gars vont quand même attirer le monde malgré tout", affirme-t-elle.
L’importance des modèles féminins
Les modèles féminins jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la stigmatisation des femmes dans le sport. Leur présence démontre que les femmes peuvent exceller dans des disciplines variées, et que tout type de discrimination basée sur le genre est injustifié. Les modèles féminins dans le sport servent d’inspiration et de source de motivation pour les jeunes athlètes.
En voyant d’autres femmes réussir dans diverses disciplines universitaires sportives, les aspirations individuelles sont encouragées, indépendamment du genre. Voir des femmes réussir dans le sport renforce la confiance des futures aspirantes sportives. "Si le public est exposé très tôt, très jeune, uniquement à des modèles masculins, peut-être qu’il sera moins enclin à suivre des femmes par la suite", estime Frank Pons, directeur de l’Observatoire international en management du sport dans un article pour la Presse canadienne.
La stigmatisation dans le monde du sport féminin universitaire est un défi persistant, mais des progrès significatifs peuvent être réalisés grâce à une action collective. En éduquant, en sensibilisant et en promouvant l’inclusion à tous les niveaux, il est possible de créer un environnement sportif où chaque athlète a la chance de briller, indépendamment de son genre.
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